Patients et médecins
- Etes-vous essoufflée?
- A cette question du médecin, rien ne vient dans ma tête et je réponds par une moue dubitative.
- Or tous les médecins, cardiologues ou non, vont me poser la même question :
- Avez-vous des essoufflements?
- Cette répétition commenceà m’ étonner. Mais je suis toujours frappée de la même stupeur ou stupidité.
- Pour y répondre.
- Je m’ interroge, et essaie de me reformuler la question ou plutôt de la modifier en l’ enrichissant.
- Y a-t-il eu des jours où j’ ai eu des moments d’ essoufflement?
- Puis-je me rappeler les endroits ou les lieux où j’ ai été essoufflée?
- Et je m’ apeçois alors que si la question m’ invite expressément à explorer l’ espace ou le temps, je peux alors répondre clairement et avec davantage de certitude.
- J’ ai des images très précises de certaines situations.
- Oui un jour, assise dans le bus 38, j’ ai eu du mal à retrouver ma respiration.
- Un après midi je suis montée à pied à Fourvière, et j’ étais très essoufflée.
- Les questions gagneraient donc en efficacité, si elles introduisaient d’ emblée un accrochage à l’ espace ou au temps.
- Les réponses seraient plus claires, plus réelles, plus assurées, moins floues.
- La clé des souvenirs et la compréhension du vécu semblent liées dans ce cas à un appel explicite à l’ espace et au temps.
Martine Clavreul, formatrice en gestion mentale
admin2016-10-13T12:44:17+00:00
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